Formation Clermont-Ferrand Victory Implants
Journée de Formation Victory,
Accueillie par le service d’Odontologie de la Faculté de Clermont-Ferrand.
Modernité, dynamisme et moyens pédagogiques….Impressionnant !
Conférences le matin par le Dr Gérard Scortecci et Dr Fréderic Marcon sur les états de surfaces lisses des implants,
rempart aux péri-implantites ainsi que les techniques et solutions opératoires Victory, évitant les recours aux greffes osseuses.
Travaux pratiques sur fantômes, fauteuils connectés informatiquement au poste de l’enseignant.
Nos remerciements
Nous remercions toute l’équipe de la Faculté Clermontoise pour leur disponibilité, leur professionnalisme et surtout leur chaleureux accueil, les conférenciers et tuteurs lors des travaux pratiques. Victory Implants remercie également WH France pour leur support logistique et technique, concernant les moteurs et contre-angles.
Christophe Deschaumes
Interview du Pr. Christophe Deschaumes
Responsable du DU d’implantologie de Clermont-Ferrand.
Pouvez-vous nous présenter le service d’odontologie de la Faculté de Clermont-Ferrand ?
Le service d’Odontologie et la Faculté de chirurgie dentaire de Clermont-Ferrand sont basés sur le site de l’Hôpital d’Estaing du CHRU. Ces locaux, construits en 2014 offrent un plateau technique et d’innovation très performant.
Le service d’Odontologie a une démarche orientée vers le tout numérique et possède aujourd’hui 2 CBCT, 6 caméras d’empreinte optique de marques différentes, des logiciels de planification et de conception assistée par ordinateur, des usineuses, une imprimante 3D et surtout 3 techniciens prothésistes avec des profils de «prothésistes infographistes ».
Ces 6 caméras, à disposition des étudiants, leur offre une vision large des solutions proposées par le marché dentaire. Cette acquisition du flux numérique a été rendue possible grâce à des fonds européens (FEDER) et il faut rendre hommage au Professeur Emmanuel Nicolas, Doyen de la Faculté dentaire, à la Doctoresse Jean Bonnet, au Professeur Jean-Luc Veyrune et au Professeur Thierry Orliaguet, chef du service qui ont porté avec succès ce dossier.
Quelle est la genèse du DU d’implantologie de Clermont-Ferrand ?
La spécificité et la force de l’équipe d’implantologie de Clermont-Ferrand réside dans le fait qu’elle associe, depuis son origine dans les années 90, des chirurgiens oraux, des parodontologistes et des praticiens de prothèse. La finalité de l’implant est la prothèse et celle-ci impose le choix thérapeutique, mais l’environnement anatomique et médical du patient nécessite souvent une réflexion pluridisciplinaire.
Aussi les patients que l’on traite sont évalués par l’ensemble de l’équipe et non par un praticien dans son coin. La direction de l’équipe est tournante et est gérée alternativement par des praticiens de prothèse ou de chirurgie. J’ai accepté la succession du Professeur Jean-Luc Veyrune qui part à la retraite cette année. J’ai été formé en implantologie à la Faculté de Clermont-Ferrand par le Dr Yves Douillard pendant mon internat il y a plus de 25 ans.
Concernant le DU d’implantologie, celui-ci a été créé en 2008 et a beaucoup évolué depuis. Aujourd’hui la formation post-universitaire en implantologie à Clermont-Ferrand s’articule sur 3 années.
La 1ère année est une Attestation Universitaire d’Implantologie (AUI). C’est une formation théorique et pratique avec de nombreux TP et chirurgies en direct. Elle est ouverte à tout praticien diplômé et aux internes. Elle aborde les bases de l’implantologie et permet de donner un socle commun à tous les participants. A l’issue de cette année de formation, les étudiants passent un examen qui leur permet, en fonction de leur rang de classement, d’intégrer ou non le Diplôme Université.
Ce Diplôme d’Université en Implantologie Orale dure 2 ans. Chaque année, nous intégrons 6 nouveaux praticiens ou internes. Nous avons donc 12 étudiants par an dans cette formation. En se basant sur les 13 années de fonctionnement du DU, on s’aperçoit que ce DU attire des praticiens et internes locaux mais aussi des praticiens issus de l’ensemble du territoire national.
La formation qui y est dispensée est essentiellement clinique (1 journée de clinique par semaine) puisque les aspects théoriques ont été abordés lors de l’attestation. Mais nous approfondissons aussi pendant le DU des thématiques spécifiques en implantologie par au moins une journée de formation spécifique tous les 6 mois. C’est dans ce cadre que Victory Implants a proposé et animé une Journée d’Implantologie Basale le 24 juin 2021 dans les locaux de la Faculté de Clermont-Ferrand.
Quelle a été votre réflexion pour intégrer les techniques d’implantologie basale ?
La démarche qui nous a conduit à nous intéresser à l’implantologie basale est un cheminement individuel de chaque membre de l’équipe du DU d’implantologie puis le résultat d’une concertation et de constats :
- Beaucoup d’indications de greffes, surtout des élévations sinusiennes
- Trop de patients récusés avec des cas d’atrophies importantes
Il s’en est suivi une réflexion en deux temps:
- L’utilisation d’implants zygomatiques pour les maxillaires atrophique. Nous avons donc suivi une formation auprès de l’équipe des Dr Cannas et Boutin dans le cadre de la SAPO (en 2017).
- La recherche d’alternatives dans l’atrophie mandibulaire souvent peu favorable à la greffe en bloc. La rencontre d’Arnaud Nyssen (Victory implants) à Clermont-Ferrand a accéléré notre réflexion vis-à-vis des Diskimplants® et des Disk implants à plaques® qui sont la réponse interessante pour des patients où il n’est pas raisonnable de réaliser des greffes osseuses.
Face à de plus en plus de cas récusés par les cabinets libéraux et qui nous sont référés, nous avons élargi les possibilités de traitement avec l’implantologie basale.
Quelles sont les autres problématiques que votre service rencontre au quotidien ?
L’une de nos autres problématiques est liée au taux important de péri-implantites (environ 30%) que nous avons évalué dans nos études rétrospectives.
Ceci nous a amené à une réflexion sur l’état de surface des implants que nous utilisons. Quand on pose un implant, ce n’est pas pour 5 ou 10 ans mais pour toute la vie du patient. »
Or une proportion non négligeable de nos patients est jeune, voire très jeune. La question est de savoir comment vont se comporter les tissus péri-implantaires le jour où il y aura une perte tissulaire péri-implantaire et que l’hygiène ne sera plus assurée correctement. Si la surface micros-structurée accélère l’ostéointégration initiale, elle est délétère quand l’intégration osseuse cervicale est perdue. Les surfaces lisses cervicales nous semblent donc préférables, notamment pour traiter de façon pérenne des patients à risque de parodontite chronique et donc de péri-implantite. Cette réflexion anime également les autres fabricants et on voit un retour vers les surfaces lisses afin d’éviter les péri-implantites.
Les implants Victory répondent à cette problématique depuis plus de 35 ans avec un état de surface lisse.
Gérard Scortecci & Frédéric Marcon
Quel accompagnement pédagogiques avez-vous mis en place pour sensibiliser vos étudiants ?
La Journée d’implantologie basale du 24 juin 2021 a proposé une nouvelle approche aux étudiants du DU d’implantologie et aux étudiants du second cycle option implantologie (5e et 6e année) qui avaient été invités. Les conférences du Dr Gérard Scortecci, père de l’implantologie basale et du Dr Frédéric Marcon, chirurgien omnipraticien du Puy en Velay (43) qui pose des implants Victory dans son exercice du quotidien ont permis de démystifier l’implantologie basale.
Le TP de pose d’implants basaux sur fantôme a permis une mise en situation explicite et a montré la faisabilité de ce qui avait été présenté lors des conférences.
Il me semble important que notre enseignement montre également une vision différente de l’implantologie, complémentaire à l’implantologie axiale traditionnellement enseignée. N’oublions pas que l’objectif de notre enseignement est de développer auprès de nos étudiants une ouverture d’esprit et une capacité à la réflexion pour mieux traiter nos patients.
Cette journée leur a montré que l’implantologie basale n’est pas une discipline élitiste, mais qui est utilisable et peut être utilisée par des praticiens libéraux. Pour preuve, suite à cette journée, j’ai eu de nombreux retours positifs, en direct, par message et par mail, à la fois par les étudiants du second cycle que par les étudiants du DU d’implantologie.
Quelles sont vos prochaines étapes dans cette approche thérapeutique ?
Dans les mois qui viennent, nos premiers cas en implantologie basale, fruit d’une démarche longue en réflexion et en mise en place, vont être réalisés. L’objectif est de répondre aux patients par des réalisations dento-portés sur des diskimplants® à plaques, des ptérygoïdiens, des zygomatiques et des diskimplants®.
Dans les prochaines années, pour transmettre notre expérience dans ce domaine, nous souhaitons mettre en place un DU d’Implantologie Basale à la Faculté de Clermont-Ferrand.